Depuis plusieurs années, les élus CFDT tirent la sonnette d’alarme sur cette évolution. Le plus souvent, la réponse de l’entreprise a été de minimiser les problèmes et leurs liens avec la situation de travail, préférant invoquer d'hypothétiques difficultés d’ordre personnel chez les collaborateurs. Des formations sur les risques psychosociaux (RPS) ont bien été organisées pour les managers, mais, comme le problème relève davantage de l’organisation du travail que du comportement individuel des « chefs », cela n’a pas changé grand chose… La direction s’est empressée de vite enterrer le sujet. Aucun bilan n’en a été tiré, aucune information n’a été faite ni aux représentants du personnel ni au CHSCT et la dégradation continue.
Indispensable innovation sociale et managériale !
Pourtant, le mal-être au travail n’est pas une fatalité. La pression sur les salariés, l’intensification du travail, le management tatillon et déresponsabilisant à coups de procédures et de prescriptions ne sont pas inévitables. D'autant qu'elles ne sont pas le gage d’un travail plus efficace.C’est même plutôt le contraire et les experts prennent progressivement conscience que ce type de management génère un formidable gâchis, humain et économique. De nouveaux modes de gestion des entreprises sont ainsi préconisés. Ils mettent l’accent sur l’autonomie et la responsabilité des collaborateurs, sur les marges de manœuvre qu’il convient de redonner à l’encadrement intermédiaire, sur l’expression des salariés sur leur travail, sur la nécessité de faire entrer (enfin !) un peu de démocratie dans l’entreprise…
Bref, une démarche plus respectueuse de l’engagement des salariés dans leur travail, moins directive, basée davantage sur la coopération et la solidarité entre salariés que sur la performance individuelle ou la compétition.
Au cœur de l’économie sociale (et solidaire!), la Fédération ne peut ignorer la nécessité d’évoluer en ce sens. Face à une situation économique tendue et dégradée, c’est bien maintenant que nous devons faire preuve d’innovation sociale et managériale.
C’est incontournable ! « Réenchanter » le travail, lui redonner du sens, partir du travail réel pour définir le management et non l’inverse, c’est ce sur quoi la CFDT s’engage pour la prochaine mandature. La défense de l'emploi et la conquête d’un autre management seront au cœur de nos priorités pour les prochains élus du personnel, au CE, au sein des délégués du personnel et, bien sûr au CHSCT.
SOUTENEZ NOS REVENDICATIONS EN VOTANT POUR LES CANDIDATS CFDT AUX ÉLECTIONS DES DÉLÉGUÉS DU PERSONNEL ET DU COMITÉ D’ENTREPRISE DU 2 AU 8 JUIN PROCHAINS
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